Brazzaville, 02 Juillet – La ministre congolaise de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, a appelé mardi à Brazzaville la communauté internationale à s’inspirer de l’exemple de la République du Congo en matière d’afforestation et de reboisement.
« Le Congo, grâce à la clairvoyance d’un digne fils d’Afrique, un digne citoyen du monde, le président Denis Sassou-N’Guesso qui déploie depuis plusieurs années des initiatives liées à la plantation des arbres, partant à la conservation des forêts », a déclaré la ministre Matondo, à l’ouverture des travaux du segment des experts de la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement (CIAR1).
« En 1984, il a institué par la loi, la journée nationale de l’arbre. Ce 6 novembre 2024, nous allons célébrer la 39ème édition de la journée nationale de l’arbre au Congo. De 1978 à 1980, l’Unité d’afforestation industrielle du Congo a permis la réalisation de 40.000 ha de plantations forestières et agroforestières au Congo. En 1989, une loi a créé le service national de reboisement et enfin en 2011, le président Denis Sassou-N’Guesso a lancé le Programme national d’afforestation et de reboisement avec une ambition de faire un million d’hectares de plantations forestières et agroforestières », a-t-elle précisé.
Selon elle, face à une population mondiale toujours croissante et fortement urbanisée, la demande en produits forestiers va assurément exploser, entraînant une nouvelle disparition de plus de 10 millions d’hectares de forêts chaque année, avec des conséquences désastreuses pour le climat, la planète et la santé humaine.
Les experts, a-t-elle poursuivi, s’accordent à reconnaître que la cause principale du dérèglement climatique est d’origine humaine, notamment les activités industrielles, l’exploitation du bois énergie, l’exploitation illégale des forêts, l’agriculture itinérante sur brûlis. A titre d’illustration, dans plusieurs régions du monde, l’approvisionnement des grandes agglomérations en bois énergie est l’une des principales causes de déforestation et de dégradation forestière. La vente du bois énergie constituant une importante source de revenus pour les communautés locales et populations autochtones. Il faut également noter que les guerres ont décimé et déciment encore aujourd’hui des pans entiers de forêts.
Face à la menace climatique, Rosalie Matondo a appelé également à une coalition mondiale. « La menace climatique ayant une portée universelle, seule la coopération sous régionale et internationale en matière de gestion de ressources naturelles peut engendrer des résultats significatifs quant à la lutte contre l’épuisement effréné de ces ressources, contre la désertification et contre la perte de la biodiversité », a-t-elle soutenu.
« Aucun pays ou groupe de pays ne saurait prétendre l’éradiquer tout seul. Une coalition mondiale s’avère indispensable. Il nous faut donc agir dans la cohérence et la méthode, en privilégiant la mise en œuvre des solutions basées sur la nature, au nombre desquelles l’extension de la couverture forestière mondiale, à travers la promotion des plantations forestières et agroforestières visant l’accroissement de stocks de carbone », a-t-elle insisté.
Cette première CIAR regroupe du 2 au 5 juillet 2024 près de 2000 représentants des Etats, des organisations politiques et économiques régionales et sous régionales, des organisations partenaires, de la communauté scientifique mondiale, des partenaires financiers et bailleurs de fonds, des organisations internationales des forêts, du climat et de la biodiversité, des ONG internationales, des organisations de la société civile.