Brazzaville, le lundi 26 août 2024
•Mesdames et messieurs les ministres de la santé des Etats membres de la Région Afrique de l’Organisation mondiale de la santé;
•Monsieur le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé;
•Madame la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé;
•Monsieur le président de la 73è session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique;
•Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions diplomatiques et consulaires;
•Mesdames et Messieurs les représentants des Organisations internationales;
• Mesdames et messieurs les délégués;
•Distingués invités;
•Mesdames, Messieurs;
Mon pays, la République du Congo, qui s’honore d’accueillir cette imposante session du Comité régional Afrique, de l’Organisation mondiale de la santé, vous souhaite une fraternelle bienvenue et un agréable séjour à Brazzaville.
La santé est la richesse par excellence de l’Homme et, depuis les temps anciens, les populations versent des oboles, en guise d’offrandes et de sacrifices, pour feter les Dieux et les Morts dans l’espoir de recevoir la santé en contrepartie.
De nos jours, ces pratiques se perpétuent un peu partout dans le monde et des libations sont accomplies pour implorer la santé auprès des aïeux.
Mais, aujourd’hui, il nous arrive paradoxalement de célébrer comme un culte à l’alcool, somme toute réputé nocif à la santé, lorsque nous portons un toast, «à la santé de nos hôtes ».
Les vecteurs de maladie ne connaissent pas de frontières. Ils circulent facilement et la prévention apparaît comme le recours le plus pertinent pour se prémunir de la maladie à travers les vaccins.
Prévenir par la vaccination certes, mais surtout et avant tout par l’observation des meilleures règles pour la santé, telles la bonne hygiène de vie, l’alimentation équilibrée, la pratique régulière du sport, etc…
•Mesdames et messieurs les ministres;
• Mesdames, Messieurs;
A l’horizon 2050, la population de l’Afrique devrait atteindre 2 milliards d’habitants, essentiellement jeunes. A n’en point douter, une telle évolution démographique constituera un atout primordial pour le développement du continent, à travers la disponibilité d’un important capital humain.
Cette croissance de notre population générera également d’autres défis plus contraignants dans le domaine de la santé, notamment en termes de soins suffisants et de qualité.
Les pays africains investissent de moyens financiers substantiels en matière de santé. Des avancées salvatrices ont été réalisées dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile ainsi que la lutte contre les maladies évitables ou transmissibles.
Cependant, nonobstant les progrès louables enregistrés et les efforts considérables consentis par nos Etats pour éradiquer ces fléaux, l’Afrique reste confrontée à plusieurs périls sanitaires.
L’actualité incite à citer les épisodes répétés du virus Ebola et de la variole du singe, les cycles
récurrents de méningite, de choléra et de typhoïde, les flambées persistantes de paludisme.
Dès lors, avec l’appui de nos partenaires au développement que Nous saluons, il sied de focaliser nos actions sur les problèmes de santé les plus en vue, sous le leadership de l’OMS.
C’est l’occasion Réitérerons Sincères félicitations au directeur général de l’Organisation mondiale de la santé pour sa vision axée sur le « triple milliard » ainsi que l’accompagnement dédié à l’Afrique, pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 de 1°Union africaine.
La République du Congo vous assure, Monsieur le directeur général, de son entier soutien dans cette exaltante mission que vous conduisez avec professionnalisme et dévouement.
• Mesdames et messieurs les ministres;
• Mesdames, Messieurs;
Mon pays, qui s’est engagé dans le renforcement de sa préparation et de sa réponse aux situations et autres crises sanitaires, a défini récemment les priorités stratégiques de sa coopération avec l’OMS, pour la période 2024 – 2027, une coopération qui tient effectivement compte des besoins des populations.
Il s’agira particulièrement de soutenir les soins de santé prioritaires à travers la revitalisation des districts sanitaires. Me fondant sur cette option, Je voudrais de nouveau appeler à une coalition en faveurdel’Initiativevisantà instituerla «Journée internationale des soins de santé primaire », lancée par mon pays en 2024 Genève lors de la dernière Assemblée mondiale de la santé.
Dans cette optique, la dotation de mon pays en infrastructures modernes de santé avec la construction en cours de 13 formations sanitaires de pointe, à savoir 12 hôpitaux généraux et un hôpital Ecole des Armées, l’apport en personnels qualifiés et la mobilisation de financements pour la consolidation de notre système de santé restent nos axes majeurs d’effort, dans le cadre du Plan national de développement 2022 – 2026.
De même, Nous accordons une attention soutenue à l’instauration de la couverture sanitaire universelle dans notre pays, afin de favoriser l’accès de nos populations à des soins médicaux de qualité, dans l’équité et la solidarité. Par ailleurs, la gratuité des soins antipaludiques chez les enfants et les femmes enceintes, celle de la prise en charge de l’infection à VIH/SIDA et de la tuberculose autant que de la césarienne,de la grossesse extra-utérine, des soins d’urgence du nouveau-né issu de césarienne participent de cette volonté d’élever les populations, en l’occurrence les couches les plus vulnérables, à un niveau de santé appréciable.
• Mesdames et messieurs les ministres ;
• Mesdames, Messieurs;
Pour conclure, je voudrais rappeler la tenue, en juillet dernier, de la conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, en lien avec la lutte contre le changement climatique, cette menace majeure pour la santé dans le monde.
Les pathologies d’origine hydrique, les maladies vectorielles, les affections respiratoires, la malnutrition, les sécheresses et les inondations, qui s’accélèrent sous l’effet du dérèglement climatique, appellent une riposte vigoureuse de notre part.
L’engagement de l’OMS en faveur de cette noble cause, pour la survie de l’humanité, nous encourage dans notre combat au service de l’environnement, notamment de la préservation des bassins forestiers tropicaux.
Il reste que là où la nature se réinstalle et reprend ses droits, se nichent des micro-organismes infectieux, à l’image des virus, bactéries et parasites susceptibles de provoquer des maladies émergentes et ré-émergentes, autant chez l’homme que chez l’animal. Dès lors, il nous faut faire preuve de vigilance accrue pour une surveillance épidémiologique soutenue et une riposte urgente et efficace.
Permettez-Moi, enfin, de traduire ma reconnaissance et d’exprimer tous mes remerciements à l’Organisation mondiale de la santé la distinction honorifique décernée à ma modeste personne et qui fait la fierté légitime du Peuple congolais.Pour une Afrique plus sûre de ses capacités opérationnelles sur le plan sanitaire, pour une Afrique mieux préparée face à la maladie, et en souhaitant pleins succès à vos travaux, Je déclare ouverte la 74è session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé.
Je vous remercie