Brazzaville 20 juillet – Le chef de l’État congolais, Denis Sassou-N’Guesso, Président du Comité de haut de l’UA pour la Libye, a exhorté, jeudi soir à Kintélé, banlieue nord de Brazzaville, les Libyens à approfondir le dialogue constructif, en vue de la restauration de la paix dans leur pays.
« Devant l’intérêt supérieur de la Libye, je vous exhorte à approfondir le dialogue constructif, ici à Brazzaville, par une expression libre, au cours de vos échanges, dans la tolérance et la responsabilité », a déclaré le Président Sassou-N’Guesso, à l’ouverture de la première réunion de la commission préparatoire de la conférence de réconciliation inter-libyenne.
Il a toujours privilégié la voie du dialogue, pour le règlement de la crise libyenne. « Depuis le début de la crise, nous n’avons jamais cru en une solution militaire et n’y croyons pas davantage aujourd’hui », a-t-il fait remarquer, soulignant que « l’attachement indéfectible à une issue politique et pacifique de cette crise a toujours été le postulat majeur de l’approche africaine, en ce qui concerne la restauration de la paix » en Libye.
Selon lui, les événements de ces trois dernières années attestent de la justesse de cette position continentale. Et dans cette optique, a-t-il soutenu, le cap pour l’organisation des élections présidentielle et législative doit être maintenu et intérioriser par tous.
Ces échéances électorales constituent pour le peuple libyen le point d’ancrage du retour à la paix et la liberté. Toutefois, a-t-il insisté, pour garantir l’acceptation des résultats desdits scrutins par tous les acteurs, l’UA a toujours appelé à des élections inclusives, consensuelles, transparentes, crédibles et exemplaires.
« C’est le prix de la stabilité post-électorale qui permettra à la Libye de se doter d’un gouvernement unique et stable, de disposer d’une économie prospère et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour son avenir », a dit le Président Sassou-N’Guesso, exhortant à l’unité le peuple libyen.
« Nous tous ici rassemblés œuvrons pour une Libye apaisée et stable ; il faut que les uns et les autres, sans condition, renoncer à la recherche obstinée de leadership et placer systématiquement l’intérêt général au-dessus des calculs individuels pour avancer sur la voie du renouveau libyen, juguler les rancœurs et bannir les exclusions et les rejets de la division et des séparatismes, privilégier la force du pardon et de la tolérance ; aller au-devant de l’autre, l’accepter en tant que frère, sœur pour regarder ensemble dans la même direction ; rétablir les passerelles entre les tribus, entre les communautés religieuses ; entre les villes et villages car vous êtes un seul et même peuple », a-t-il conclu.
Cet élan de cœur, à l’apaisement en Libye, est revenu dans les quatre autres messages délivrés à cette même occasion, par le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean Claude Gakosso ; le représentant de la Ligue arabe ; le représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, Abdoulaye Bathily (par vidéo) ; le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, et le Vice-président du Conseil présidentiel libyen, Abdalah Al Lafi.
La Libye est en proie à une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.