Le président Denis Sassou-N’Guesso a procédé, mardi 27 février, à Litchendjili, à environ 25 km, dans la banlieue sud-est de Pointe-Noire, au lancement de la production du gaz naturel liquéfié (GNL) par la compagnie pétrolière Eni Congo.
Parlant de ce projet « Congo GNL » (gaz naturel liquéfié), le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua a rappelé qu’il fait suite à la promulgation par l’Assemblée nationale de la loi n°2, portant partage de production, le 1er janvier 2022. Le projet a été par, la suite, approuvé en fin 2022 par le Conseil d’administration du groupe ENI, pour « un investissement substantiel et initial de 5 milliards de dollars », a-t-il ajouté.
Le projet Congo GNL « fait entrer notre pays dans le cercle restreint et privilégié des pays producteurs et exportateurs de gaz naturel liquéfié », a-t-il souligné. Selon lui, la mise en liquéfaction des premières gouttes de gaz en fin décembre 2023 par Eni Congo a marqué la phase opérationnelle, la première phase de ce projet. « Une preuve éclatante de notre capacité à réaliser avec des partenaires de qualité, des projets d’envergure internationale avec efficacité et compétence », s’est-il félicité.
Ce projet se déploie en plusieurs phases dont la première a débuté en fin 2023 avec l’installation d’une usine flottante de liquéfaction de gaz naturel d’une capacité de 6 millions de tonnes par an (MTPA) de GNL, alors que la deuxième phase en construction dont le démarrage est prévu en 2025, verra la mise en service d’une deuxième usine flottante, portant la capacité totale de liquéfaction à 3 MTPA.
Elle « amènera le Congo à exporter environ 4,5 milliards de m3 par an », a déclaré le directeur général d’Eni, Claudio Descalzi, concluant que « le Congo devient pleinement membre des pays exportateurs de gaz ». L’objectif, a-t-il soutenu, est de faire de cette structure industrielle un hub pour collecter tout le gaz qui est actuellement brûlé ou celui qui sera encore découvert au Congo.
L’exportation, a-t-il rassuré, ne retirera rien au gaz fourni actuellement au système domestique. Au contraire, elle permettra de motiver de nouveaux investissements dans la recherche et le développement de nouveaux champs gaziers.