Le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, a réitéré le samedi 04 janvier 2025 au Palais des Congrès à Brazzaville, à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an des corps constitués nationaux et des forces vives de la nation, son engagement au service de la consolidation de la paix non seulement dans son pays, mais également dans le monde.
Le Président Sassou-N’Guesso, fidèle à lui-même, ayant fait de la paix son crédo, est revenu sur cette préoccupation, dans sa réponse au message de vœux des corps constitués nationaux. « J’ai noté la place de la paix dans votre évocation parce que, d’abord, sans la paix il n’y a ni développement, ni progrès. Parce qu’ensuite, nous devons nous inspirer de nos souvenirs étant donné que, comme l’enseigne la sagesse de chez nous, ‘’ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à la répéter’’, d’où notre engagement au service de la consolidation de la paix », a-t-il souligné.
« La paix chez nous, mais aussi la paix dans le monde car, n’oublions pas que lorsque les éléphants ou les hippopotames se livrent bataille, c’est l’herbe et les arbustes qui payent le lourd tribut de leur confrontation », a-t-il insisté, s’inspirant toujours de la riche sagesse africaine.
Denis Sassou-N’Guesso est aussi revenu sur la jeunesse, en relevant que son projet pour la jeunesse congolaise a été remis à la place qui lui revient. « Vous parlez de la nécessité de pérenniser les acquis enclenchés en 2024. A ce sujet, nous poursuivrons nos efforts durant toute la période de mise en œuvre de notre Plan national de développement (PND) 2022 – 2026, y compris au-delà de cette échéance », a-t-il précisé.
Selon lui, la compréhension de cette démarche est la juste expression qui témoigne de la cohérence de son action engagée au profit des générations montantes, parce qu’au fondement de tout Etat se trouve l’éducation de sa jeunesse.
S’agissant des comportements déviants de certains de nos jeunes, au sein de la cité, dans les périphéries urbaines, le chef de l’Etat a fait observer que cette situation nous interpelle tous en tant que parents, puisque le but de l’éducation est d’apprendre non les faits, mais les valeurs.
« Un système éducatif ne peut, par lui-même, façonner la superstructure d’un pays. Mais, il peut produire de meilleurs citoyens et contribuer à l’amélioration de son capital humain », a-t-il soutenu, citant un penseur du 19 ème siècle qui disait à juste titre que « l’éducation commence aux pieds d’une mère et que chaque mot qu’entendra le petit enfant concourra à sa personnalité ».
Le Président Sassou-N’Guesso est revenu, ainsi, sur la responsabilité des parents que nous sommes, dans l’éducation de nos enfants. Il a, pour cela, déploré le fait que dans notre société, il n’est pas rare d’entendre certains parents, de plus en plus nombreux d’ailleurs, déplorer les actes de banditisme et de délinquance juvénile avérée à travers des vocables du genre : « oh ce sont les enfants d’aujourd’hui ».
« Un tel raccourci, a-t-il poursuivi, nous renvoie à ce qui fut appelé, il y a quelque temps, « la bêtise humaine », en fait, un dissolvant politique inventé pour diluer la responsabilité des uns et des autres dans les troubles socio- politiques survenus dans notre pays. Quand on parle « des enfants d’aujourd’hui », convenons ensemble que le terme aujourd’hui ne désigne pas une filiation. Aujourd’hui désigne plutôt le contexte marqué par d’importantes avancées technologiques, en l’occurrence au niveau des médias, progrès que les esprits malveillants tentent de distiller dans les milieux jeunes par le biais de la cybercriminalité. « Bref, n’oublions pas que la plupart des hommes ont été égarés par le manque d’éducation.
Denis Sassou-N’Guesso n’a pas occulté les difficultés que traversent le pays et qui ne sont pas seulement propres au Congo, mais inhérentes à un contexte international fondamentalement marqué par une crise persistante de l’économie mondiale.
« Nous ne devons donc pas prendre ombrage de notre responsabilité. Sachons tout simplement que la plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever après chaque chute », nous a-t-il conseillés.
Denis Sasso- N’Guesso a, ensuite, mis l’accent sur les notions capitales de « nation » et du « vivre ensemble ». « Une nation, a-t-il déclaré, est un rêve d’avenir partagé. Une nation est une âme, un principe spirituel. L’on a en commun un riche legs de souvenirs et l’on a aussi une volonté de continuer à faire valoir l’héritage de notre patrimoine tant matériel que mémoriel. Que ce soit la paix, la nation, la citoyenneté ou le patriotisme, leur transversalité est assurée par un dénominateur commun : le vivre ensemble. »
« Vivre ensemble, c’est faciliter la cohabitation harmonieuse. Dans la mise en œuvre du vivre ensemble, l’on travaille en concertation pour faciliter l’émergence de valeurs communes qui contribuent à la paix et à la cohésion sociale », a-t-il expliqué.
« Les premières valeurs sont celles prônées par notre devise : Unité – Travail – Progrès. Il y a les valeurs et les principes partagés, comme la solidarité, la tolérance, la justice, la responsabilité individuelle ou collective, entendue comme le devoir de répondre de ses actes. Nous avons la mission de partager et de protéger ces valeurs et ces principes, y compris en utilisant les rouages traditionnels, tels les chefferies coutumières, les autorités religieuses, les femmes, les jeunes, etc…Le vivre ensemble devrait aider à construire la citoyenneté, considérée par là comme l’honneur et la fierté d’être congolais ainsi que le patriotisme, défini comme notre dévouement au Congo notre pays, que nous reconnaissons comme notre patrie », a-t-il ajouté.
Denis Sassou-N’Guesso a conclu cet important message en invitant ses compatriotes au respect de l’autre, au respect de la chose publique, au respect du bien public, en mettant fin aux actes récurrents d’incivisme perpétrés, entre autres, sur les infrastructures de développement et les équipements de base acquis à grands frais et au prix d’importants sacrifices.
Il a appelé les Congolaises et les Congolais à assumer leur responsabilité car, dans notre marche vers le développement, le Congo attend de chacun qu’il fasse son devoir.