BRAZZAVILLE, 28 novembre – Le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso a réitéré ce 28 novembre, lors de son discours sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, son appel pour la consolidation de la paix, sans laquelle, aucun développement et aucune avancée ne peut etre envisagée véritablement.
« Je voudrais vous rappeler la place centrale qu’occupe la nécessité de consolider quotidiennement la paix », a déclaré le président congolais au cours de son allocution couplée avec la célébration de la 65ème journée de la proclamation de la République.
« Je confirme que le Congo reste un ilot de paix et de stabilité, engagé avec détermination dans sa marche vers le développement. Notre Etat se construit en consolidant la Paix et le mieux vivre ensemble et en se dotant d’un capital humain de qualité et des infrastructures vitales modernes ».
Denis Sassou N’Guesso a rappelé que ces efforts de consolidation de la paix, chèrement acquise, se sont aussi poursuivis cette année avant d’exhorter les uns et les autres à la vigilance.
« Nous devons aussi élever notre degré de mobilisation et de vigilance devant les tentatives multiformes de déstabilisation qui guettent notre pays. La Paix reste un crédo intangible pour le Congo. Nul n’a le droit de la mettre en péril. Comme à l’accoutumée, J’y veillerai personnellement », a tenu à mettre en garde le chef de l’Etat.
Selon le Président de la République, les tentatives de déstabilisation du Congo depuis l’extérieur par le biais des réseaux sociaux doivent également pousser les congolais à mieux s’organiser pour une riposte efficace aux assauts récurrents de la désinformation.
Denis Sassou-N’Guesso a aussi appelé à lutter contre le grand banditisme juvénile qui ne cesse de gangrener les grandes cités urbaines.
Pour le premier citoyen congolais, ces violences inédites commises par des jeunes incontrôlés, interpellent la responsabilité des cellules familiales ainsi que celle des services de rééducation et de réinsertion sociale.
« Il nous faut, sans états d’âme, lutter contre ces phénomènes récurrents qui sèment quotidiennement la désolation dans les familles », a lancé le chef de l’Etat tout en faisant une mise en garde contre la justice de la rue qui ne doit en aucun cas, prendre le pas sur le droit.
S’agissant des violences faites aux femmes, Denis Sassou N’Guesso a demandé qu’une lutte soit menée à travers des campagnes d’information et de sensibilisation, en termes de connaissances, d’attitudes et de pratiques.
« Les dispositions doivent être prises pour que, sans atermoiements, s’applique la loi portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo », a-t-il recommandé entre autres.
Poursuivant son propos, le président congolais a appelé à intensifier la lutte contre l’incivisme en vue notamment de reconfigurer et de réadapter la pratique usuelle et quotidienne du citoyen aux exigences actuelles de la société, tel qu’il doit assumer ses devoirs avant de réclamer ses droits.
« L’Etat protecteur, notre Etat, doit s’imposer l’obligation renouvelée de faire observer et respecter, en toutes circonstances, les fondamentaux du mieux vivre ensemble », a relevé Denis Sassou-N’Guesso.
Faisant le bilan des 65 ans après l’avènement de la République, le président Sassou-N'Guesso a déclaré que des « progrès sensibles » ont été réalisés au Congo.
« Nous nous attelons à en consolider les acquis et à amplifier les bienfaits au profit de nos populations », a-t-il souligné.
Il a conclu : « Notre Nation est en pleine construction, au rythme d’une République solidaire, à l’écoute de ses citoyens, une République qui veille sur les intérêts du Peuple et reste attentive aux attentes des populations, malgré parfois la dureté des temps et les chocs générés ou imposés de l’extérieur ».