Les chefs États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont jugé nécessaire d'engager des réformes pour renforcer l'architecture régionale de prévention, de gestion et de réponse aux urgences humanitaires. La résolution a été prise à l’issue du sommet extraordinaire de cette communauté qui s’est tenu, le 7 février à Malabo en Guinée Équatoriale.
Dans une déclaration conjointe axée sur la situation humanitaire en Afrique centrale et publiée au terme de la VIᵉ session extraordinaire, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a instruit le Président de la Commission d’élaborer une Politique régionale humanitaire de cette institution et le Protocole de création du Fonds d’Assistance Humanitaire (FAH). Ces documents, conçus sur la base des principes adoptés par le Conseil des ministres, seront soumis, pour approbation, lors de la prochaine session ordinaire de la Conférence.
Dans le but d’assurer un financement durable et efficace, la Conférence a également demandé la finalisation des modalités d’organisation et de fonctionnement du FAH, qui opérera en complémentarité avec le Fonds CCPAX, institué par le Protocole révisé du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (COPAX).
Par ailleurs, afin de garantir la mobilisation des ressources nécessaires, les États membres sont exhortés à appliquer et verser effectivement la Contribution Communautaire d’Intégration (CCI), conformément aux dispositions du Traité révisé.
À cet effet, chaque pays devra ouvrir un compte bancaire dédié dans les établissements commerciaux pour centraliser les fonds destinés à la CEEAC. En outre, la Conférence a insisté sur l’accélération de l’opérationnalisation du Centre d’Application et de Prévision Climatique de l’Afrique Centrale (CAPC-AC), basé à Douala, au Cameroun. Ce centre devra être doté d’un cadre organisationnel et fonctionnel renforcé afin de mieux anticiper les catastrophes climatiques et leurs impacts humanitaires dans la région.
Avec ces initiatives, la CEEAC entend se doter de mécanismes plus efficaces pour faire face aux défis humanitaires croissants en Afrique centrale et assurer une réponse coordonnée et proactive aux crises.